La galerie de l’hôtel Jules&Jim expose VIS-À-VIS PARIS & NEW YORK Photographie de Gail Albert Halaban du 25 mars au 31 mai 2016, en partenariat avec la Galerie Esther Woerdehoff
Gail Albert Halaban, Out my Window (à New York) et Vis-à-Vis (à Paris)
Loin d’être une paparazza, l’artiste américaine Gail Albert Halaban s’invite dans l’intimité des habitants de New York ou Paris – une manière élégante de dresser le portrait de ces deux villes et de ceux qui y vivent.
L’artiste entre en contact avec les personnes qu’elle photographie grâce à l’annuaire téléphonique ; le plus souvent, elles acceptent et Gail Albert Halaban crée ainsi des liens entre ces
voisins que l’on se contente habituellement d’observer par la fenêtre ou de croiser dans le hall. Mis en scène, ces paysages urbains deviennent des scènes de genres et des portraits. Des petits théâtres où la lumière s’est allumée et où les individus apparaissent figés dans la banalité de leur vie quotidienne : on donne le bain des petits, on prépare le repas, on regarde la télévision, une figure songeuse pose à la fenêtre – des histoires dont la photographe nous laisse imaginer la suite.
Née en 1970 à Washington, l’américaine Gail Albert Halaban étudie la photographie à la Rhode Island School of Design puis à l’Université de Yale. Photographe commerciale, elle conçoit également un travail personnel, sous la forme de séries qui interrogent le paysage et la société. Fascinée depuis toujours par le travail du peintre Edward Hopper, elle lui dédicace sa série Hopper Redux où elle revient sur les lieux peints par l’artiste.
Pour Out My Window, série faite à New York et poursuivie par Vis à Vis à Paris, elle photographie des immeubles d’habitation, qui s’allument comme des petits théâtres et où les individus apparaissent dans la banalité de leur vie quotidienne.
L’impression de voyeurisme ressentie en regardant ces paysages urbains spectaculaires disparaît lorsque l’on connaît la démarche de l’artiste : “Dans mes images, mes sujets sont toujours conscients que je les photographie. Ils acceptent ce glissement du privé vers le public et coopèrent avec moi pour créer cette image voyeuriste ”. La photographe crée ainsi une nouvelle vision des villes, donnant à voir la réalité de ses voisins à l’échelle des immeubles, lointains et proches à la fois. Ses séries ont donné lieu à plusieurs livres, dont le dernier, Vis à vis, vient
d’être publié en français aux éditions La Martinière.
Entrée libre tous les jours de 10h à 20h
Galerie de l’hôtel Jules&Jim
11, rue des Gravilliers
75 003 Paris