Mort à crédit et en stéréo est une exposition imaginée par la Galerie le Réverbère du 10 septembre au 28 décembre comme un film qui pourrait avoir comme teaser cette déclaration d’Edward Steichen : «L’exposition est un film dans lequel c’est vous qui bougez et où se sont les images qui restent immobiles»,
ce principe reposant bien entendu sur la conviction que le rapport de l’image au récit est davantage subordonné aux possibles imaginaires du spectateur plutôt qu’à une stricte qualité -performative- de la photographie.
Lasse de se superposer au récit, la narration implose aussitôt que la photographie disjoint le temps de celui-ci et confond le point de vue de l’image avec le point de vue du spectateur. Le devenir de l’arborescence narrative se projette alors au cours de la déambulation dans l’espace de l’exposition.
Mort à crédit et en stéréo se présente sous la forme de différents projets photographiques qui, chacun, jouent pour l’occasion une partie du film : Partenaires, en gros ouvre le film en guise de générique. De l’inconvénient d’être né assume les dialogues ou plus précisément les intertitres, le casting des rôles a été réalisé dans Les Contrées nulles et la bande originale est issue de La Tête au carré. Avec un brin de facilité qui associe bien souvent concupiscence et audience, Planète interdite se charge des scènes dites «de cul», improbité modérée par un script signé Paul Valéry : Fin de Monsieur Teste. Que les spectateurs les plus rétifs à la chose méditative ne s’alarment pas pour autant, ils pourront compter sur leur lot d’actions – effets très spéciaux et autres scènes haletantes que n’aurait pas désavoués Bruce Willis – extraits du projet en cours : La Photographie n’est pas responsable. Puisqu’on vous le dit.
Du mercredi au samedi de 14h à 19h
Galerie Le Réverbère
38, rue Burdeau
69001 Lyon