Sélectionner une page

Comment les parisiens ont-ils vécu la  guerre de 1914-1918 ?  La bibliothèque historique de la ville de Paris propose l’exposition Paris 14-18, la guerre au quotidien du 15 janvier au 15 juin 2014.

Affiche expo Paris 14 18

Affiche expo Paris 14 18

Elle dispose d’un témoignage exceptionnel : un reportage inédit d’un millier d’images réalisées par le photographe Charles Lansiaux(1855-1939) dans les rues de la capitale, loin du patriotisme Imposé de l’époque, sa vision humaniste détonne et surprend.

La guerre vue de la rue : que voit-on du conflit à paris en 1914 ?

Certes Paris ne fut pas une ville martyre, mais les traces du conflit furent profondes et durables, d’abord dans l’histoire des familles parisiennes, presque toutes marquées par la perte d’un père, d’un fils ou d’un frère.

Charles Lansiaux, « Un train qui vient du Nord, on aperçoit plusieurs familles épouvantées qui viennent demander asile à des parents qui sont dans la capitale » Photographie prise entre le 20 et le 30 août 1914. Acquise par la BHVP le 28 septembre 1914 © Charles Lansiaux/BHVP/Roger-Viollet

Charles Lansiaux, « Un train qui vient du Nord, on aperçoit plusieurs familles épouvantées qui viennent demander asile à des parents qui sont dans la capitale » Photographie prise entre le 20 et le 30 août 1914. Acquise par la BHVP le 28 septembre 1914 © Charles Lansiaux/BHVP/Roger-Viollet

Le souvenir du siège de Paris, des bombardements et des duretés de 1870-1871 était encore vivace dans les esprits, bien qu’occulté par le désir de revanche et la conviction, vite détrompée, d’une guerre courte.

Charles Lansiaux, « Place de l'Hôtel de Ville. Les quartiers les plus riches sont envahis par de nombreuses voitures de fruits et de légumes qui se vendent à vil prix ». Photographie prise entre le 20 et le 30 août 1914. Acquise par la BHVP le 28 septembre 1914 © Charles Lansiaux/BHVP/Roger-Viollet

Charles Lansiaux, « Place de l’Hôtel de Ville. Les quartiers les plus riches sont envahis par de
nombreuses voitures de fruits et de légumes qui se vendent à vil prix ». Photographie prise entre
le 20 et le 30 août 1914. Acquise par la BHVP le 28 septembre 1914
© Charles Lansiaux/BHVP/Roger-Viollet

Malgré les bouleversements de la vie quotidienne, privée des hommes ou de moyens de transport, jugulée par l’état de siège, la ville s’organise et la vie continue, donnant la première place aux femmes et aux enfants. Par opposition aux horreurs du front, dont les nouvelles sont rares ou soigneusement contrôlées par les autorités, Paris incarne parfois
le confort voire la frivolité de l’arrière.

Charles Lansiaux, « Gare de Lyon. Derniers baisers avant le départ ». Photographie prise entre le 10 et le 20 août 1914 Acquise par la BHVP le 28 septembre 1914 © Charles Lansiaux/BHVP/Roger-Viollet

Charles Lansiaux, « Gare de Lyon. Derniers baisers avant le
départ ». Photographie prise entre le 10 et le 20 août 1914
Acquise par la BHVP le 28 septembre 1914
© Charles Lansiaux/BHVP/Roger-Viollet

Que nous restituent de cette réalité les photographies de Charles Lansiaux ?

Ce n’est pas le spectacle du combat qu’a enregistré Lansiaux. C’est l’expérience d’une guerre lointaine et en partie dissimulée par les autorités, ce sont ses traces au quotidien, quelquefois anecdotiques ou métaphoriques, mais aussi parfois concrètes et violentes, qu’il a fidèlement transcrites, avec une sensibilité rare. Avec lui, nous parcourons les rues
du Paris d’il y a un siècle, les Parisiens s’installent dans le temps long d’un conflit indistinct, marqué par un sévère contrôle de l’information. L’espace public n’est pas un théâtre neutre, on y observe les Parisiens à la recherche des dernières informations.

Charles Lansiaux, « Avenue d'Orléans. Jeune chasseur algérien blessé » Photographie prise le 22 septembre 1914 Acquise par la BHVP le 28 septembre 1914 © Charles Lansiaux/BHVP/Roger-Viollet

Charles Lansiaux, « Avenue d’Orléans.
Jeune chasseur algérien blessé »
Photographie prise le 22 septembre 1914
Acquise par la BHVP le 28 septembre 1914
© Charles Lansiaux/BHVP/Roger-Viollet

Ouvert du mardi au dimanche, de 13h à 19h Nocturne les jeudis jusqu’à 21h Entrée : 6€, tarif réduit 4€, demi-tarif 3€ Gratuité pour tous, chaque nocturne, de 18h à 21h