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VOZ’Galerie Boulogne Billancourt expose du 16 janvier au 30 mars 2014 « un plongeon dans les années 50« , photographies de Marc Held.

 

Marc Held, « Aux bains Deligny », Paris, 1960

Marc Held, « Aux bains Deligny », Paris, 1960

Une photographie inédite

Chaque jour, des milliards de personnes capturent les images de leur quotidien et partagent leur vision du monde. Et pourtant il subsiste encore des trésors cachés qui sommeillent dans les tiroirs. A l’heure où le temps fuit et nous manque, à l’heure des réseaux sociaux et autres applications où l’image se crée et se diffuse plus vite qu’un mot ou une pensée,  VOZ’Galerie livre un témoignage inédit, resurgi du passé. On y découvre à posteriori et avec précision que s’y inscrivait tout ce qui fait et fera la personne de Marc Held, son essence, son avenir.

Marc Held, « Les Fleuristes », Italie, 1960

Marc Held, « Les Fleuristes », Italie, 1960

Marc Held, « Graffitis », 1952

Marc Held, « Graffitis », 1952

Marc Held, « Deaux canotiers », Italie, 1960

Marc Held, « Deaux canotiers », Italie, 1960

Bio de Marc Held :

Après des études interrompues à 16 ans, il a été animateur de théâtre, prof d’éducation
physique, tout en surfant en parallèle la musique classique, l’architecture et la photographie. Il a grandi à Bagnolet, dans un monde imprégné par l’idéal communiste, avant de trouver refuge avec sa mère en Corrèze pendant l’Occupation où il découvre la nature et l’architecture paysanne. De retour dans le Paris des années 50, c’est le temps du théâtre avec le TNP de Jean Vilar, du jazz dans les caves de Saint-Germain. Marc Held a alors presque vingt ans et découvre la photographie, le «coeur dans les yeux», selon la formule de Philippe Soupault. Son oeuvre photographique, associant simplicité et fantaisie, riche de 300 images environ, est comme son travail de designer et d’architecte, une oeuvre portée par le désir d’un créateur à la fois classique
et libertaire, un homme caractérisé par la fulgurance de ses inspirations.

On y découvrira le regard d’un photographe qui a rendu compte, en noir et blanc, du monde qu’il a connu quand il avait vingt ans et dont les clichés viennent enrichir la diversité des points de vue sur la photographie humaniste, souvent restreinte à quelques grands noms. Marc Held, poussé par le désir de témoigner et l’empathie pour ses modèles a en effet capturé , durant dix ans, à l’aide d’un appareil Contessa, puis ensuite d’un Leica M3, le monde qui l’entoure : le Paris des Pauvres de l’aprèsguerre, les manifestations politiques, des enfants à l’étude, aux jeux, au manège et chez guignol, des adultes à la plage, la Corrèze de son enfance, les colonies de vacances, les manifestations de 1958… Sa photographie suggère plutôt qu’elle ne décrit, donne à voir un monde où règnent les valeurs humanistes qui lui sont chères.

Alors que le mot design n’existait pas il a tout dessiné en partant de rien. Il découvre à l’occasion d’un voyage, l’église de Ronchamp dessinée par Le Corbusier et les villas palladiennes en particulier qui lui vaudront un choc esthétique et émotionnel tel qu’il choisit d’orienter sa carrière vers la recherche du beau quelqu’en soit la discipline. Alors décidé à rattraper le temps perdu sur les bancs de l’école, il se documente avec enthousiasme, gourmandise et boulimie sur la question et découvre le Bauhaus, les premiers designers italiens, scandinaves, etc…
Il se métamorphose en encyclopédie vivante avant de designer des meubles pour son propre appartement.
Designer profondément humaniste, chacun de ses projets avait pour objectif de formuler des réponses simples et accessibles aux besoins de l’homme. Créatif à contre-courant, dans la continuité de l’esprit du Bauhaus, il met un point d’honneur à travailler des matériaux de son temps, comme la fibre de verre, avec laquelle il réalisera un autre de ses objets cultes : le lit Prisunic. Parmi ses produits iconiques, réédités pour certains on retiendra notamment le fauteuil Primo Culbuto, le service à thé en porcelaine pour la Maison J.L Coquet, le canapé IBM. Envisageant chaque projet avec le même enthousiasme, il prend autant de plaisir à repenser une voiture familiale pour Renault qu’à concevoir une gamme de mobilier pour le Palais de l’Elysée.

A partir de 1974, fort de ces expériences et sans pour autant abandonner sa pratique du design de produit, il a commencé une brillante carrière d’architecte indépendant après avoir été nommé architecte par l’Etat. Fondant sa pratique sur une méthodologie rigoureuse et une implication totale, il se refuse à produire plus qu’il ne pense pouvoir personnellement maîtriser. Il crée alors des oeuvres remarquables, des maisons privées principalement, de taille d’abord modeste, mais que la presse internationale publie très largement.

Entrée libre du mercredi au samedi de 14h30 à 19h30, du 16 janvier au 30 mars 2014

VOZ’GALERIE
41 rue de l’Est
92100 Boulogne-Billancourt