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Au Jeune théâtre national du 12 au 27 juin expo « Tazzio » Pan Parade.  Vernissage le 12 juin 18h

C’est de rencontres impromptues que se nourrit le travail photographique de Tazzio qui prend pour sujet des inconnu(e)s dont il croise la route au hasard de ses déambulations. Ces anonymes, Tazzio les emprunte à leurs quotidiens, et, dans son atelier à ciel ouvert, interroge la beauté et le désir, pour écrire le récit fantasmé de la rencontre.

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© Tazzio

© Tazzio

© Tazzio

© Tazzio

© Tazzio

© Tazzio

© Tazzio

© Tazzio

© Tazzio

© Tazzio

Imprégnée de cinéma et de peinture, l’œuvre de Tazzio s’inscrit dans une approche picturale de la photographie. La lumière cendrée des Portraits fige le temps et imprime les épidermes sur la surface rugueuse d’un décor absent. Dans un dépouillement de la chair qui confine à l’abstraction, la pose suggère un hors-champ, la possibilité d’un ailleurs.

En contrepoint, la série Diary utilise l’application Hipstamatic en Polaroid contemporain, tout en la détournant légèrement de sa vocation première qui vise à l’instantanéité. Dans un clair-obscur saturé aux reflets bleu vert, l’image se fait lucarne sur un drôle de cirque, où paradent les icônes éphémères qu’il met en scène entre mythologies collectives et mythes personnels.

Dans la série Cow-boys, il s’amuse à hisser des corps androgynes sur un podium de fortune, en legging argenté, un pistolet dans chaque main. Parfois grave, souvent joyeuse, sur le fil du masculin et du féminin, c’est dans le jeu que se révèle la beauté fragile de ses jeunes Saint Sébastien en sursis. Qu’elle soit mutique ou révélée, confuse ou assumée, la sensualité de ces créatures nous conduit à explorer notre propre intimité désirante. Tazzio donne ainsi un spectacle qui interpelle la bienséance d’un quotidien indifférent.

Du lundi au vendredi de 10h à 18h