Galerie Fait et Cause présente l’expo « Effacés du monde » de Mylène Zizzo du 4 juin au 19 juillet 2014.
Mylène Zizzo :
« Effacés. Les gens que je photographie le sont à plusieurs niveaux : ils sont placés au dernier rang de leur société et sont souvent rejetés par leur communauté, car ils sont la preuve vivante d’une malédiction pour leur famille et pour leur village.
Effacés aussi car la maladie dévore leur visage. Noma vient du grec numein : dévorer.
Ils sont nés pauvres et subissent les mauvaises conditions de vie qui en découlent. Ils sont donc plus fragiles et vulnérables devant toutes les sortes d’infections. …
…. Les associations, qui travaillent principalement en Afrique, ont besoin de soutien….
Début 2013, j’ai donc contacté certaines de ces associations pour les aider à faire connaitre leurs actions. C’est ainsi que de mars à mai 2013, j’ai suivi « Project Harar » en Ethiopie. Sa mission consiste à soigner des personnes atteintes de malformations au visage souvent dues à des maladies, dont le Noma. J’ai accompagné ensuite en novembre 2013, « Sentinelles » au Burkina-Faso.
J’ai décidé d’aller à la rencontre des malades et de rendre compte de l’importance d’un travail qui permet aux victimes d’avoir un autre destin que celui que la maladie leur inflige.
Je témoigne également de leur courage à faire face et je souhaite mettre en lumière l’engagement des médecins pratiquant l’acte chirurgical et réparateur dans les salles d’opération.
Je souhaite donner une visibilité à ce qu’il est difficile d’affronter pour faire connaître le Noma au plus grand nombre, mais surtout, sensibiliser les populations locales afin d’améliorer la prévention et favoriser une prise en charge plus efficace pour les « petites victimes ». »