Earth Gallery présente l’exposition photographique Ghosts of Glory de Guilhem de Castelbajac du 11 février au 15 mars 2016.
Les traces laissées par l’histoire sont ses premières sources d’inspiration, ses pérégrinations transportent sa curiosité à la découverte de palais oubliés, de ruines abandonnées, de rues anonymes nébuleuses jusqu’aux champs de batailles immémoriaux devenus les pierres angulaires de sa démarche artistique.
A travers ses clichés énigmatiques, Guilhem de Castelbajac nous fait voyager au delà du réel, dans un vortex non daté, où se croisent les héros, les chimères et les mythes déchus. Il interroge sur un imaginaire presque effacé par l’érosion du temps dans une moire collective devenue aujourd’hui de moins en moins sélective.
Ce tsunami technologique, bel et bien ancré dans notre quotidien, ne fait que renforcer chez lui son envie et sa conviction d’explorer un monde détaché de toute dimension matérielle, défiant ainsi l’ère du numérique. Il manie son objectif comme un véritable scanner prêt à cristalliser le non visible.
L’artiste baptise son exposition Ghosts of Glory et développe une série introspective explorant les fantômes du passé et une nostalgie, elle, bien présente. L’ensemble de ses portraits encapsulés, constitue une oeuvre suspendue, voire téléportée, dans un entre-deux monde à la frontière du fantasmagorique.
Ghosts of Glory nous plonge dans un no man’s land sibyllin à double sens. D’une part, l’empirisme d’une bataille reconstituée, sans souffrance accompagnée d’un travail de documentation, de l’autre, la terrible réalité des guerres sanguinaires, véritables étendards mémoriels de la nation. Physiologiquement, la communion de cette opposition ressemble à un tirage Polaroïd. La force « spectraculaire » des images qu’il capture est alors accentuée par ce traitement. L’instantanée pénètre l’ombre de l’impalpable et le voile spectral nous emmène alors vers de lointaines contrées comparables à nos émotions les plus enfouies.
La poésie qui se dégage de ces « précieux instants » ouvre alors les portes de notre perception pour nous entrainer sur un terrain mystérieusement familier, provoquant une impression de «déjà vu» logiquement inexplicable.
Earth Gallery
35 avenue Matignon
75008 Paris
Du lundi au samedi de 11h à 19h