Friederike von Rauch

Dans le cadre de la foire internationale de la photographie Paris Photo, le Goethe-Institut de Paris présente une exposition personnelle consacrée à l’artiste Friederike von Rauch et des travaux de sa série insgeheim. Architecture et paysage, espaces et surfaces sont au centre d’une oeuvre photographique qui, marquée par l’abstraction, la concentration et une réduction volontaire à des détails, confronte le spectateur avec l’interprétation artistique de lieux lesquels, aussi déserts qu’ils paraissent, parlent pourtant indirectement de l’homme et de l’existence humaine.

Les atmosphères, les espaces et l’interaction entre l’architecture, le paysage et la surface sont les sujets au coeur des photographies de Friederike von Rauch réalisées entre 2014 et 2016. Une impressionde « hors-lieu » et de « hors-temps » se dégage de ces travaux dont la conception minimaliste laisse deviner l’invisible, libère le regard et invite le spectateur à chercher des traces dans des lieux difficiles à situer. Les photos de Friederike von Rauch aident le regardeur à voir un espace différemment, à le redécouvrir et à analyser ce qui fait l’essence d’un lieu. La concentration, la focalisation sur des détails et la composition de lumière, d’ombre et de couleur engendrent une image propre à produire un effet non seulement esthétique, mais également spirituel et à repousser tout ce qui est temporel à l’arrière-plan. Et pourtant, le temps joue un rôle important dans l’oeuvre de Friederike von Rauch : elle pratique la photo argentique ; la photographie représente d’ailleurs pour elle le moyen de regarder avec précision, de percevoir consciemment, d’approfondir, de se concentrer et de mettre en lumière. Le silence et l’harmonie avec la situation, l’espace et l’atmosphère jouent chez elle un rôle primordial.

Bon nombre de photographies montrées dans l’exposition insgeheim ont été prises dans des couvents, comme le couvent de la Tourette près de Lyon construit sur les plans de Le Corbusier, ’Abbaye
Roosenberg de l’architecte néerlandais Hans van der Laan non loin de Gand ou l’église du monastère Maria Regina Martyrum de Berlin, tous des édifices modernes d’après-guerre. Si aucune des photos ne permet de reconnaître le lieu dont il s’agit, le contexte spatial restant caché, les tableaux transportent cependant avec eux un peu de la spiritualité de leur lieu d’origine.

Exposition du 10 novembre 2017 au 11 janvier 2018
Avec des compositions électroniques curatées par Marcel Dettmann

Goethe-Institut Paris
17 Avenue d’Iéna
75116 Paris

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