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Lauréat du Prix de Photographie Marc Ladreit de Lacharrière – Académie des beaux-arts 2015 pour son projet divagation, sur les pas de Bashō, Klavdij Sluban expose du 26 octobre au 20 novembre le travail réalisé dans le cadre du Prix tout au long de cette année.

Divagation, sur les pas de Bashō est un parcours poétique inspiré par les voyages entrepris par Matsuo Bashō au XVIIe siècle à travers le Japon féodal.
Klavdij Sluban a traduit photographiquement le voyage initiatique de Bashō, non d’un point de vue documentaire mais sensible, en transcrivant l’essence poétique de son cheminement.

Il a effectué trois voyages au Japon entre janvier et juin 2016. Un très long séjour de trois mois en début d’année lui a permis de relier à pied Kyoto-Tokyo effectuant quelque 500 kilomètres. Il a également visité l’île de Sado, le temple des Tokugawa de Nikko, la barre de Shirakawa, les îles de Matsushima, Hiraizumi, Sakata, Kisakata et Etchu. Ce projet au long cours s’inscrit dans la continuité des cycles précédents entrepris par Klavdij Sluban – Balkans, Russie, mer Baltique, îles Kerguelen, les îles de la Caraïbe, Amérique centrale… voyages « constituants » qui tous ont donné lieu à une production photographique.

Sa récente pérégrination japonaise puise sa source dans les textes de Matsuo Bashō et principalement dans son oeuvre majeure, véritable carnet de voyage initiatique à travers le Japon : La Sente étroite du Bout-du Monde.
On pourrait considérer ce récit comme un guide poétique que l’on pourrait suivre pas à pas, livre en main, mais il est peut-être plus conforme à l’intention du poète de considérer que les lieux importent peu. Que seul compte le progrès d’une méditation implicite, stimulée par la rencontre fortuite et contingente de tel paysage, de tel souvenir du passé, et pour peu que l’on sache ce qu’est une montagne, une rivière, un rocher, point n’est besoin de carte ni de plan pour revivre les impressions et les sentiments de l’auteur.

Si Bashō est connu pour ses haïkus dont il est le maître incontesté, ses journaux de voyage n’en sont pas moins considérés comme un classique de la littérature. Mêlant prose et poésie (haibun), ces récits forment une sorte de cheminement hors du temps et de l’espace, une sorte d’intrusion dans l’utopie. De chaque voyage que fit Bashō est né un récit (Dussent blanchir mes os, Notes d’un voyage à Kashima, Le Carnet de la hotte, Notes d’un voyage à Sarashima…).

L’exposition présente une quarantaine de tirages argentiques en noir et blanc de
40 cm x 60 cm et 80 cm x 120 cm.

Ce projet a été réalisé dans le cadre d’une résidence à la Villa Kujoyama. La Villa Kujoyama est une antenne de l’Institut français du Japon et bénéficie du soutien de l’Institut français et de la Fondation Bettencourt Schueller.

Exposition su 26 octobre au 20 novembre 2016

Palais de l’Institut de France,
27 quai de Conti,
75006 Paris

http://www.academie-des-beaux-arts.fr