Pour ouvrir sa nouvelle saison d’exposition, Galerie Esther Woerdehoff présente les dernières œuvres de Maia Flore, où le collage et le dessin viennent rencontrer la photographie.
Lauréate du prix HSBC en 2015, elle a fait connaître à travers de nombreuses expositions, son travail marqué par la recherche de ponts entre le réel et l’imaginaire.
Elle détourne, modifie ou augmente le monde, comme pour dire qu’elle ne se soumettra pas à ses lois.
Depuis l’automne 2017, Maia Flore poursuit ses recherches à l’école du Fresnoy-Studio des arts contemporains. Ce contexte exceptionnel d’enseignement l’amène à penser la manière qu’a le corps, son premier outil, de réagir avec l’environnement dans lequel il se trouve. Partant du réel et de ses contraintes, elle ancre son corps dans le paysage qu’elle photographie, et par une chorégraphie pensée, elle équilibre l’espace.
Pour cette nouvelle exposition, présentée dans le cadre du Festival Circulation(s), Maia Flore présente des situations qui racontent sa poursuite superbe et sans fin du moment absolu, celui où tous les éléments d’un espace s’équilibrent pour faire ressentir un frisson de quelques secondes, qui s’évapore ensuite. Il faut alors recommencer. Ces photographies sont des quêtes, des processus nourris par l’itinérance de l’artiste, et
qui réussissent à faire sortir la photographie du cadre, en ajoutant à la prise de vue un travail de collage et d’assemblage de matériaux.
Avec ces recherches récentes, Maia Flore explore encore plus loin la relation entre le corps et l’espace, et nous transmet avec ses images les sensations qu’elle a elle-même ressenti : une chute, le souffle du vent, le froid d’un morceau de glace, et enfin, le soulagement d’avoir échappé pour quelques instant aux règles de l’espace et du temps.
Du 14 mars 2018 au 5 mai 2018
Galerie Esther Woerdehoff
36, rue Falguière
75015 Paris