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Centre culturel canadien de Paris expose Stand Douglas du 26 septembre 2013 au 17 janvier 2014.

L’exposition propose un regard rétrospectif sur le travail photographique réalisé par Stan Douglas dans la dernière décennie du 20e siècle, Abandon et splendeur expose les ruines de quelques grandes utopies occidentales en leur paradoxale beauté.

Michigan Theater, de la série Detroit Photos, 1999, avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la David Zwirner Gallery NYC, London

Michigan Theater, de la série Detroit Photos, 1999,
avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la David Zwirner Gallery NYC, London

 

L’exposition est centrée sur quatre séries hantées par une histoire ayant sa part de lumière et d’ombre que l’image n’explicite pas mais évoque, avec un art du suspense poétique dont l’artiste est le maître. La présence des empires coloniaux en terres autochtones à l’extrême ouest du Canada, l’application de modèles communautaires réformateurs et leur transformation (une colonie ruskinienne ayant donné son nom à une région industrielle de Colombie britannique, les jardins ouvriers (« schrebergärten » de Postdam), l’idée de progrès et l’idéal moderniste, sont quelques-uns des enjeux qui affleurent dans ces projets où Stan Douglas exerce un recadrage à la fois historique et subjectif. L’artiste s’intéresse à des lieux désaffectés, désertés, oubliés qui portent en eux la mémoire de la grande histoire et les marques profondes qu’elle a inscrites dans l’histoire locale de communautés disparues.

Si les photographies de Ruskin Photos, Postdamer Shrebergärten, Nootka Sound et Detroit Photos sont intimement liées à des installations filmiques et vidéographiques réalisées à partir de ces lieux, elles composent tout autant, ensemble, une représentation mystérieuse et troublante du pouvoir de révélation et d’opacité de l’image. Abandon et splendeur réunit trente-six oeuvres réalisées dans les années 90. Elle prend le parti de confronter le spectateur à la part la plus silencieuse d’une oeuvre qui se déploie par ailleurs dans l’image mouvante et le son. Détachées des installations qu’elles accompagnent souvent, les photographies de Stan Douglas exposent ici leur densité propre, à l’écart du dispositif narratif de l’installation. Surgit solitairement de cet ensemble cette inquiétante splendeur dénuée fictivement de toute autre présence que celle de l’artiste.

Exposition du 26 septembre 2013 au 17 janvier 2014 entrée libre du lundi au vendredi de 10h à 18h

Centre culturel canadien
5, rue de Constantine
75007 Paris