Les Douches la Galerie expose pour la première fois à Paris la photographe Vivian Maier du 16 octobre au 21 décembre 2013. Artiste inconnue de son vivant, elle laisse une oeuvre atypique composée de plus de 100 000 négatifs et pellicules non développées.
Vivian Maier photographia inlassablement les rues de New-York et Chicago des années 50-60, portant un regard aiguisé sur l’humain dans la ville dans des images noir et blanc aux cadrages précis et d’une personnalité saisissante.
De nombreux autoportraits attisent le mystère d’une femme qui consacra sa vie à la photographie. Elle ne montra ses photographies à personne, même à ses plus proches amis. Sa récente découverte par John Maloof à l’occasion d’une vente aux enchères en 2007 à Chicago révèle un des talents les plus brillants de la street-photography américaine.
La galerie Les Douches présente une sélection de tirages issus de la collection John Maloof en collaboration avec la galerie Howard Greenberg, New-York.
Exposition du 16 octobre au 21 décembre 2013 du mercredi au samedi de 14h à 19h
Les Douches la Galerie
5, rue Legouvé
75010 Paris
Une autre exposition est organisée par le jeu de paume au Château de Tours jus’au 1 er juin 2014
Illustrations photographies © Vivian Maier / Maloof Collection, Courtesy Howard Greenberg Gallery, New York / Les
Douches La Galerie, Paris
Biographie :
Vivian Maier photographia inlassablement les rues de Chicago et New-York. Nourrice de profession, elle profita de chaque instant libre pour arpenter les rues, son Rolleiflex au cou, portant un regard aiguisé sur l’humain dans la ville et laissant des autoportraits saisissants.
Elle ne montra ses photos à personne et resta toute sa vie dans le plus complet anonymat. Sa récente découverte, véritable romance américaine, révèle une des photographes les plus brillantes de la street-photography.
En 2007, John Maloof découvre dans une salle de ventes de Chicago, un lot contenant des milliers de négatifs, ainsi que des pellicules non développées et quelques tirages. Ses recherches lui permirent de découvrir que ce lot n’était qu’une partie d’un corpus qu’il rassembla en rachetant les nombreuses boîtes de négatifs, pellicules et documents.
L’ensemble reste anonyme jusqu’à ce qu’il trouve au fond d’une caisse une facture de laboratoire portant le nom Vivian Maier . En tapant son nom sur Google, il apprend par un faire-part publié dans le Chicago Tribune que Vivian Maier est décédée quelques jours plus tôt, à l’âge de 83 ans.
Vivian Maier est née en 1926 dans le Bronx d’un père austro-hongrois et d’une mère française. Elle passa son enfance avec sa mère, entre la France et les Etats-Unis. Il semble qu’une amie de sa mère, Jeanne Bertrand, photographe portraitiste, l’initiera à la photographie. Vivian Maier prit ses premiers clichés en France vers 1949 avec un Kodak
Brownie, appareil simple destiné à l’amateur.
Elle retourne aux Etats-Unis en 1951. Elle devient nourrice – une Mary Poppins dans l’âme – et travaille pour une famille à Southampton, dans la banlieue de New-York. Ses gages lui permettent d’acheter un Rolleiflex, appareil moyen format couramment utilisé par les photographes de l’époque. La photographie prend alors une part de plus en plus importante de
sa vie. Quittant New-York pour Chicago en 1956, elle entre au service de la famille Gensburg. Elle y élève leurs trois enfants et utilise sa salle de bains pour y développer ses films. Débute alors la période la plus prolifique de l’oeuvre de Maier.
En quittant les Gensburg dix-sept ans plus tard, avec lesquels elle restera très liée, Maier ne peut plus développer elle-même ses films. Travaillant de famille en famille, elle conserve de plus en plus de pellicules non développées et de photos non tirées. Elle photographia jusqu’à la fin des années 1990, s’essayant à la couleur. Ces films resteront également non développés, tant ses soucis financiers deviennent importants. Elle stocke alors ses négatifs, pellicules et
documents dans un entrepôt. Au début des années 2000, les enfants Gensburg la prennent en charge et la logent dans un petit studio. Ne pouvant plus payer les loyers de son lieu de stockage, ses photographies, appareil photo, magazines se retrouvent en 2007 dans une vente aux enchères … sans qu’elle le sache.
Sa santé devient de plus en plus fragile. Elle meurt en 2009 à la suite d’une chute.
John Maloof, reconstruit minutieusement et patiemment ce vaste corpus, entre 100 000 et 150 000 négatifs auxquels s’ajoutent des films et des documents audio. En collaboration avec la galerie Howard Greenberg à New York, il assure la diffusion de l’oeuvre de Vivian Maier à travers le monde. Un livre Vivian Maier : Street Photographer fut publié en 2011 bientôt suivi, en novembre prochain, par un nouvel ouvrage Vivian Maier : Self-portraits.